dimanche 19 avril 2015

Comment retrouver la joie de vivre en s' inspirant des enfants ?





       Les enfants escaladent les arbres, sautent dans des flaques d' eau, sont plein de
spontanéité et d' insouciance... Essayons de nous inspirer d' eux, cela nous fera le plus
 grand bien.


Les enfants sont plus courageux et entreprenants que nous, et en plus, ils savent communiquer
avec les autres et déléguer les corvées ! Pour leur plus grand bonheur, les enfants vivent
 l' instant  présent, ne pensent ni au passé ni à l'avenir. Si nous pouvions conserver toute notre
 vie cette légèreté de l' enfance, nous serions heureux, plus décontractés, moins stressés.
Quoique... Nous avons également besoin de sérieux et de sens des réalités.
Sans retomber dans l' enfance, nous pouvons tout de même reprendre à notre compte quelques
points forts des jeunes enfants pour plus de bien-être!



  •     Ils rient le plus souvent possible 


Les enfants rient environ 400 fois par jour , tandis que nous, les adultes , seulement en
moyenne 15 fois ...
Pour cette raison, les enfants sont de meilleure humeur, plus optimistes et en meilleure
 forme.

Comment s' en inspirer ?

 Faites vous contaminer consciemment. Regardez plus de comédies, entourez vous de
 personnes  gaies qui voient la vie du bon coté. C' est contagieux 



  •     Ils ont une capacité à s' étonner des choses 


Il est rare de voir un adulte ouvrir grand les yeux et la bouche par respect et/ou par
 étonnement comme le font les enfants face à quelque chose qui les impressionne.
Pourtant, associer une attitude imperturbable à l'expérience, au savoir et au savoir-faire
est un tort! Les personnes qui paraissent trop sérieuses ne sont pas intelligentes, mais 
blasées. A l' inverse,  les hommes et les femmes très instruits et cultivés comme les 
chercheurs, ou , tout simplement ceux qui ont une passion sont capables de s' étonner 
avec respect. 
Or, le fait de s'étonner rend enthousiaste et plus heureux.

Comment s' en inspirer ?

Essayez de trouver des réponses aux interrogations des enfants et, surtout, posez-vous 
des questions sur des choses qui vous paraissent aller de soi, comme ouvrir les yeux et 
redécouvrir les merveilles de la nature.



  •    Ils se moquent de la valeur matérielle



Les enfants n' accordent pas d'importance au prix ou à l' apparence d'un objet. 
La preuve, essayez de remplacer leur nounours sans œil ou sans oreille par un jouet
flambant neuf ... Un enfant mise sur des objets qui l' ont rendu heureux dans le passé,
 qu' il affectionne, et peu importe s' ils sont abîmés !

Comment s' en inspirer ?

En tant qu' adulte, il nous est impossible d'ignorer la pression sociale autour des biens
 matériels.
Par ailleurs, il est satisfaisant de pouvoir s' acheter de beaux objets. Mais se souvenir de
cequi est réellement important permet de prendre un peu de distance avec la valeur des
choses et les biens de consommation. De temps en temps, cela fait du bien !



  •     Ils savent être insouciants 
 
Bien sur, un enfant peut être préoccupé, triste, de faire du souci : mais quelques instants
 après,il est capable de penser à autre chose et de retrouver son insouciance. La vie n' a 
jamais autant de simplicité que pendant l' enfance !

Comment s' en inspirer?

Interrogez-vous régulièrement sur l'importance des problèmes qui vous tourmentent.
 Cela vous permettra, dans la grande majorité des cas, de vous rendre compte à quel 
point ce qui nous enlève notre insouciance s'avère, en réalité, le plus souvent parfaitement
 insignifiant !


  •  Ils prennent le temps de l' observation.

Comment fait l' araignée pour tisser sa toile ? Comment le chien trouve-t-il un objet 
caché? Un enfant sait répondre à ce genre de questions, mais aussi à d'autres, car il observe
 de la même  façon le comportement des humains et questionne:" Pourquoi tu pleures?" ou
 "pourquoi dis tu que ce monsieur est handicapé? 


Comment s'en inspirer?

Observer, se poser des questions est une attitude qui nous permet, nous, adultes de mieux
comprendre les réactions des autres et de réajuster notre comportement. Quand on observe
bien et que l'on pose des questions directes, nous évitons malentendus, vexations, silences ...


  • Ils arrivent vraiment à se concentrer 

Souvent, les enfants sont tellement plongés dans leur activité qu'ils oublient tout ce 
qui est autour d'eux, ce qui provoque une sensation (et plus tard des souvenirs) d'un
 bonheur profond.

Comment s' en inspirer?

L' immersion totale dans une activité n'est possible que si elle nous plait.Pour y arriver,
oubliez la capacité trop souvent valorisée de faire plusieurs choses à la fois! elle ne mène
qu'au stress et à la médiocrité.
Si vous voulez accomplir une chose à la perfection, accordez lui toute votre attention et 
donnez vous tous les moyens pour réussir! vous en retirerez alors de la satisfaction et une
profonde sensation de bonheur.

  • Ils font preuve d'un peu d’égoïsme
Les enfants demandent sans hésitation, et sans mauvaise conscience : " Tu peux lacer 
mes chaussures ? Tu peux m'ouvrir le paquet de biscuits ?" Ils acceptent des cadeaux 
sans se sentir aucunement obligés de rendre la pareille et ils se réjouissent sans vergogne
de leurs succès, de leurs progrès et du moindre compliment

Comment s' en inspirer ?

Si l' on vous complimente sue votre  tenue, ne répondez pas : " Elle est toute vieille". 
Dites plutôt: " Merci, je l'aime beaucoup" et faites ,vous aussi, des compliments: en se
réjouissant du bonheur des autres,  et en le montrant, on augmente la probabilité que les autres réagissent de la même façon devant nos réussites. 


  • Ils vont vers les autres et font le premier pas sans hésiter 
Nous remarquons immédiatement le nouveau venu asiatique à la maternelle. Nous 
nous demandons alors : sait-il parler français ? Pourra-t-il jouer avec notre enfant ? Les 
enfants, eus, haussent les épaules quand on leur demande s'ils ont remarqué quelque chose 
de particulier chez le nouveau venu. De leur point de vue, chaque enfant est un camarade
de jeux potentiel, et il ira lui demander de jouer avec lui.

Comment s' en inspirer?

Beaucoup d'adultes partent de l'idée qu'ils ne sont pas assez intéressants pour aller vers les
 autres, ce qui les empêche d' être décontractés et plus confiants dans leurs démarches.
Pourquoi ne pas oser une tentative d' approche ? Si l' autre n' est pas intéressé, tant pis 
pour lui. A l' inverse, beaucoup partent de l' idée que si l' autre est différent, c' est qu'il
est inintéressant.  Pourquoi ne pas oser une tentative d' approche ? Vous pourriez être
surpris de ce que peuvent vous apporter l' autre en terme de richesse intérieure et de
chaleur humaine.

  •  Ils pardonnent facilement 
Les enfants ne sont pas rancuniers. Capables de se disputer, de se bagarrer, ils se
réconcilient quelques instants après. Sans ressasser par la suite, de vielles histoires.

Comment s' en inspirer ?

La rancœur empoisonne la vie sans apporter la moindre solution! Or, notre rancœur est
la conséquence en même temps que le fruit de notre réaction.
Soit, nous rendons l'autre responsable d'un fait, soit nous allons essayer de comprendre la
situation qui l' a poussé à se comporter de façon si déplaisante. Essayez de comprendre les
réactions de quelqu'un permet de lui pardonner. 


  • Ils ne se découragent pas après l'échec 
Avant de faire ses premiers pas , un enfant tombe en moyenne 500 fois ! Et même s' il
pleure, il n' abandonne jamais. Il apprend de ses erreurs et ne se décourage pas. Sinon,
il ne ferait pas de progrès

Comment s' en inspirer ?

Imaginez votre réussite ainsi que ce que vous allez ressentir après avoir surmonté tous
les obstacles. La fierté, l' euphorie et le bonheur méritent bien une deuxième tentative !
Si vous continuez à douter, établissez une liste avec tout ce que vous avez réussi jusqu'à
présent dans la vie: cela augmente l'estime de soi et encourage à continuer !


J' espère que cet article vous aidera. Après tout, 


                                   Nous ne sommes que de grands enfants 















dimanche 6 avril 2014

Que puis-je faire pour les autres ?







             Le mieux que vous puissiez faire pour les autres, c' est de représenter à
leurs yeux un modèle attrayant d' estime de soi et d' intégration  sociale. On manque
dramatiquement en ce bas-monde de modèles sains auxquels se référer. En vous
aimant vous-même, vous constituerez pour les autres un modèle visible, équilibré
et positif, pour le cas où ils décideraient de changer. En acceptant vous-même les
 autres et les circonstances tels qu'ils sont, en fuyant les sentiments de culpabilité,
 en encourageant les autres, en assumant vos responsabilités vis-à-vis de vous-
même et en vous recentrant quand il le faut, vous prouverez que c' est possible et
vous donnerez aux autres un bon exemple. C' est de loin l' enseignement le plus
convaincant et, bien souvent, nous ne nous rendons même pas compte que d' autres
nous prennent comme modèles.
La pratique de l' estime de soi est constituée en grande partie d' actions et non de
paroles; ces comportements ne peuvent s' apprendre que par l' exemple.
Paradoxe: plus vous en faites pour vous-même, meilleur vous devenez en tant
que modèle pour les autres. Initiez le mouvement en marchant et d' autres vous
emboîteront le pas ...


          Si vous pouvez vous accepter tels que vous êtes, si vous cessez de vous
mettre en tête de devenir parfait, alors vous pourrez accepter les autres avec leurs
imperfections. Cette acceptation est irrésistible, elle laisse les autres libres de s'
accepter aux-mêmes. Si vous pouvez vous pardonner vos propres erreurs et en
tirer les enseignements, ceux qui vous entourent sentiront que vous leur offrez
 une alternative quant à la façon de réagir à leurs propres erreurs. Bien sur, ils sont
libres de ne pas vous imiter, mais ils ne pourront plus se donner l' excuse
traditionnelle : " tout le monde autour de moi essaie d' être parfait." Quand vous
vous détachez de vos remords et de vos mortifications, vous prouvez par l' exemple
que c' est possible. Chaque fois que vous dites "non" à quelqu'un, vous lui laissez
la liberté de vous dire "non"  à son tour. Si vous pouvez dire " non " à quelqu'un
sans remords, vous laissez l' autre libre de faire de même. En vous occupant de
satisfaire vos propres besoins, vous laisser les autres libres de s' occuper des leurs.
Si vous prenez des risques, les autres seront plus susceptibles d' en prendre à leur
tour. Et ainsi de suite. Les gens qui vous entourent ont une influence sur vous.
Vous réagissez à chaque encouragement, à chaque appui; le négatif et les choses
décourageantes ne vous laissent pas indifférents. Vous avez besoin d' une dose
supplémentaire de positif pour servir d' antidote à tout ce négatif. Vous pouvez
constituer un pole positif dans votre milieu.

         
         Une des plus remarquables qualités qui peuvent faire de nous des modèles
pour les autre, c' est l' amour inconditionnel. Quand nous détenons l' estime de
nous-mêmes et pratiquons cet amour inconditionnel vis-à-vis de nous, notre être
 tout entier constitue pour les autres un modèle de comportement. Nous n' avons
 pas à faire quoi que ce soit, notre démonstration réside dans notre état d' être. En
nous laissant nous-mêmes libres d' être, nous laissons les autres libres d' être à leur
. Le jour où nous cessons d' excuser nos échecs en invoquant des facteurs externes,
nous mettons un terme à ce petit jeu de reproches. Nous procurons
ainsi aux autres un havre de sécurité, et Dieu sait qu' ils en ont désespérément
besoin.


        L' intégration sociale n' oblige pas les autres à changer. Au contraire, elle
laisse les changements survenir, et elle encourage les améliorations. L' intégration
sociale, extension de l' estime de soi à autrui, suscite croissance et développement.
 Nous avons besoin des autres pour apprendre d' eux et pour leur apprendre, pour
 établir des rapports interactifs avec eux, pour partager notre découverte de nous-
mêmes, et pour nous réjouir ensembles de nos propres découvertes. Nous avons
 besoin des autres car nous sommes tous liés, unis; nous faisons partie du même tout,
nous pouvons croître ensemble et converger d' un même pas vers l' unité suprême.
Nous ne pouvons pas faire cela tout seuls. Nous avons aussi besoin des autres pour
mettre à l' épreuve la rupture de notre isolement du monde; nous avons besoin des
 autres autant qu' ils ont  besoin de nous, non pas pour les prendre en charge mais
pour nous montrer accueillants,non pas afin de faire des choses pour eux, mais afin de
 faire des choses avec eux.


Bref, la meilleure chose que nous puissions faire pour les autres, c' est exactement
ce que nous pouvons faire pour nous-mêmes.

dimanche 30 mars 2014

Quel est le role de la sexualité dans l' amour ?






              Cette question est souvent posée par des gens qui ont des relations
satisfaisantes au sein d' un couple qui bat de l' aile ou qui, a contrario, sont
satisfaits de leur couple mais n' ont avec leur conjoint que peu de relations
sexuelles,voire pas du tout.
Peu de problèmes semblent aussi épineux que celui de la sexualité dans le
couple. La sexualité et l' argent sont les deux thèmes qui divisent le plus les
couples. Le modèle occidental nous enseigne que l' une des qualités majeures
d' un couple, c' est l' attrait réciproque des conjoints. Comme beaucoup d' entre
nous en ont fait la douloureuse expérience, ce qui nous attire vers l' autre
au premier regard s' use à long terme et finit souvent par nous répugner.
La compatibilité sexuelle ajoute certainement une dimension merveilleuse
à la vie du couple mais elle ne suffit pas à en assurer la pérennité.

             Andrew Greeley a décrit la sexualité comme un don de Dieu, une sorte
de jeu et de répétition conduisant à l' unification: elle permet de devenir un
avec l' autre , et en fin de compte avec Dieu. C' est une vision des choses
comme une autre.
 Une expérience sexuelle réussie constitue une  des grandes joies de la vie,
un cadeau qui nous rend heureux d' être vivants et un exutoire providentiel
à toutes les tensions nerveuses et mentales. Elle nous donne l' occasion
 de jouer, partager, de nous découvrir nous-mêmes et de découvrir l' autre
 dans une dimension naturelle non verbale, véritablement unique. Une vie
sexuelle épanouie renforce les liens d' un couple équilibré.
Mais elle ne peut remettre d' aplomb un couple qui se déchire. On confond
 souvent sexualité et intimité, car certains couples ne se rapprochent qu' à
 l' occasion de leurs relations sexuelles. La sexualité renforce l' intimité, elle ne
 la crée pas.
Il est intéressant de signaler que de nombreux couples gravement perturbés,
rapportent qu' ils ont une sexualité d' une intensité phénoménale : ceci ne fait
qu' ajouter à leur perplexité quant à l' avenir du couple.
Quand c' est le cas, la sexualité est alors utilisée pour remplacer tous les
facteurs manquants du couple: communication, tendresse, acceptation,
 partage, etc.

            Nous sommes des êtres sexués; notre sexualité est un attribut de notre
nature. Malheureusement, elle suscite  en nous nombres de conflits et de
questions contradictoires. C' est là une autre conséquence de notre éducation:
dans notre civilisation, la sexualité a mauvaise presse. On a trop insisté sur
l' utilisation de la sexualité et de l' acte sexuel lui-même en tant que moyen
pour parvenir à d' autres buts. On nous a appris soit à afficher notre
sexualité pour prendre les autres au piège, soit au contraire, à la cacher
comme s' il s' agissait de quelque chose de "sale" . On nous a appris que les
 hommes ont davantage tendance que les femmes à exhiber leur sexualité,
et que celle-ci est souvent utilisée comme un moyen pour exercer un pouvoir
ou une pression. Comme notre sexualité fait partie de notre nature, le fait
d' être à l' aise avec elle est un processus naturel intimement lié à notre estime
de nous-mêmes .Plus nous nous aimons, plus nous nous sentons à l' aise dans
notre corps, plus nous acceptons ce que nous sommes physiquement, plus
nous sommes conscients de notre sexualité et moins nous la redoutons.

              Les couples sains, c' est-à-dire ceux composés de deux conjoints sains
ne mettent pas la sexualité sur le même plan que les compétitions sportives.
Les personnes formant un couple équilibré donnent à la sexualité le rôle naturel
qui lui revient, elles ne tiennent pas de statistiques sur la fréquence de
leurs épanchements, pas plus qu' elles ne recherchent la prouesse ni l' exploit.
Les couples expérimentés savent que la sexualité est comme tant d' autres
aspects de la vie du couple: il y a des périodes ou cela marche mieux que
d' autres. Pratiquement, tous les couples traversent des phases ou leur sexualité
leur semble moins importante qu' à l' accoutumée, et ils n' hésitent pas alors
à faire preuve de souplesse.
Il y a des périodes de notre vie ou notre sexualité est plus active,et des périodes
où nous pratiquons une certaine continence. Souvent, ces périodes ne coïncident
pas avec les aspirations momentanées de notre conjoint. Il faut alors
chercher un compromis, accepter l' autre tel qu'il est et se montrer
compréhensif de façon à laisser la sexualité à sa juste place Si nous ne parvenons
pas à cet équilibre dans les autres domaines de notre vie, nous ne parviendrons
pas à nous montrer souples dans celui-ci; nous ne permettrons pas à nos besoins
et désirs sexuels d' évoluer avec le temps.


          La sexualité est propre à chaque couple! . Il revient aux conjoints de trouver leur 
 équilibre par le dialogue, la compréhension et surtout beaucoup d' amour et 
de tendresse.


dimanche 2 mars 2014

Si je change, mon conjoint changera-t-il?






 










  On peut répondre à cette question  de trois manières : Oui, non et peut-être.

Vous allez me dire : " Je suis bien avancé avec ça !


Voici brièvement une réponse:


Oui : Si l' un des pôles du système- formé par le couple- change, tout le système
en est affecté et des changements en chaîne se produisent.

Non: Il nous est impossible de maîtriser des changements sauf en nous-memes;
le fait que nous changions ne garantit pas que l' autre va changer; mais nous
pouvons modifier la façon dont nous percevons l' autre, nous pouvons changer
de sorte à accepter plus facilement l' autre.

Peut-être : certains changements peuvent se produire mais pas forcement
ceux que l' on attendait et pire, pas dans la direction que nous aurions souhaité.


   Il ne faut pas que la motivation pour nous changer nous-memes soit de
transformer l' autre. Si tel est le cas, nous sommes en plein chantage , en
pleine manipulation: nous ne sommes pas sincèrement en train de changer.
Le fait de se changer soi-même requiert, croyez-moi, beaucoup de travail,
un profond désir de changer et un engagement irrévocable dans ce
processus. Quand notre engagement est entaché d' arrière-pensées ( par
exemple, changer l' autre ) et que nous n' obtenons pas le résultat désiré,
nous sommes rejetés dans le cycle de la codépendance. Si vous avez oublié
cette notion , vous pouvez relire mon article: Qu'est ce qu' un codépendant?
C' est nous qui faisons tout le travail, c' est sur nous que pèsent toutes les
responsabilités et la raison pour laquelle nous nous donnons tout ce mal ne
se justifie même pas. Il y a des chances pour que nous nous commencions
à nous sentir amers, dupés ou furieux contre la personne qui persiste
à ne pas changer. Il peut également arriver que nous éprouvions de la
colère vis-à-vis de nous-memes. Tout cela est particulièrement destructeur
et nos efforts se retournent contre nous-memes.


   Si vous choisissez de changer, vous n' avez qu'une seule bonne raison
de le faire: parce que vous voulez changer. Vous avez alors la maîtrise
de ce changement. Souvenez-vous: vous ne pouvez maîtriser que la façon
dont vous choisissez de vous percevoir, ainsi que vos comportements, sur la
base de vos sentiments. Vous ne pouvez rien maîtriser d' autre. La façon
dont l' autre réagit  votre évolution  vous échappe totalement.
En toute logique, vous vous figurez peut-être que, si vous changez en mieux,
vos relations avec ceux qui vous sont les plus proches s' amélioreront en
proportion. Hélas, l' amour est enfant de Bohême et c' est souvent le contraire
qui se produit. Le couple commence à se lézarder, l' entourage pédale dans
la névrose. C' est courant et connu des psychologues s' occupant de thérapies
familiales.  Parfois, la détérioration du système est passagère; la famille se
 stabilise et retrouve l' harmonie une fois que chaque membre s' est habitué
 à ce changement. Mais c' est parfois le contraire qui se produit et le couple
ne résiste pas à ces modifications.
Voila pourquoi il est fondamental que vous ne changiez que pour vous-même,
que vous ne changiez pas que parce qu'il le faut, pour vous, et au diable les
conséquences. Cela ne veut pas dire que tout changement au sein du couple
met celui-ci en péril. Il arrive couramment que des changements positifs
chez l' un ou l' autre conjoint resserrent les relations de couple. Néanmoins,
plus le couple est fragile , moins il a de chance de s' adapter aux changements.
Ce genre de couple, déjà menacé, est source de grandes souffrances pour
ses membres; si votre couple est si fragile que le fait de vous améliorer
le détruise, demandez-vous ce qu'il vous apporte et en quoi il contribue
à la qualité de votre vie.


    Si vous essayez de changer dans le but de faire changer l' autre, vous
déchargez cette personne de sa responsabilité de changer, vous lui attribuez
à l' avance le mérite des transformations qui se produiront en elle.
Quand vous changez vous-même, tout le mérite vous en revient parce que
c'est vous qui le faites; vous vous retroussez les manches, vous ressentez la
souffrance, vous tenez bon et obtenez ce que vous vouliez. Tout le monde
a le droit de se voir reconnaître le mérite de ses changements; ce n' est
pas vous qui avez modifié quoi que ce soit, c' est chacun qui s' est changé
lui-même.

       N' essayez jamais de changer les autres: cela ne marche jamais !